Pourquoi conserver des livres jeunesse en région ?

La littérature jeunesse est fortement représentée en Haute-Normandie, avec le plus ancien festival du livre jeunesse à Rouen, plusieurs éditeurs de qualité, de nombreux auteurs et illustrateurs, des librairies spécialisées, des bibliothèques dotées de fonds jeunesse très riches. Le Plan régional de conservation partagée des fonds jeunesse permet d’en préserver la mémoire.

Qu’est ce qu’un Plan de Conservation partagée des fonds jeunesse ?

oiko_logoLe rôle des bibliothèques de lecture publique est devenu primordial dans le domaine de la conservation des livres contemporains, compte tenu de la rotation accélérée des stocks chez les éditeurs et des difficultés des libraires à conserver longtemps un fonds.

Les livres pour la jeunesse constituent un secteur particulièrement menacé.

Conscientes de ces réalités, les bibliothèques de la région Haute-Normandie ont souhaité allier leurs forces afin de mettre sur pied un plan de conservation des fonds jeunesse.

L’Agence régionale du livre, dont l’une des missions est de favoriser la coopération entre les professionnels du livre, se trouve être le partenaire naturel des dites bibliothèques afin de les aider à coordonner leurs efforts et d’organiser cette conservation.

Comment tout a commencé ?

Ce plan est l’aboutissement d’un long travail mené par l’ARL depuis 2007 auprès des bibliothèques de la région. Après d’autres régions comme la Provence Alpes Côtes d’Azur, Midi-Pyrénées, la Bourgogne, la Haute-Normandie a lancé son plan régional de conservation partagée des fonds jeunesse en 2009.

Une convention est proposée aux bibliothèques de Haute-Normandie souhaitant s’associer à cette démarche de conservation partagée. Les signataires s’engagent à participer au plan de deux manières : soit comme établissement associé, soit comme pôle de conservation.

Qui participe ?

En 2016, 29 structures participent au plan régional de conservation partagée des fonds jeunesse.

Il s’agit majoritairement de bibliothèques, mais d’autres structures sont représentées, comme l’ESPE ou le Musée national de l’Éducation.

19 structures ont choisi d’être « pôles de conservation », les autres établissements étant « établissements associés ».

Les structures « pôles de conservation » se sont engagées à conserver les documents jeunesse en fonction de ces axes, soit par le biais d’acquisitions, soit par la conservation d’ouvrages retirés du prêt, soit par le biais de dons de la part d’établissements associés. Ainsi chaque pôle de conservation conserve un axe différent.

Les « établissements associés », eux, s’engagent donc à proposer aux pôles de conservation les documents jeunesse issus du désherbage de leurs collections, correspondant aux axes conservés par ceux-ci.

Les échanges se font chaque année entre ces bibliothèques, à partir d’un calendrier précis.

Que trouve-t-on ?

Selon leurs choix et les documents déjà en leur possession, les structures conservent la production d’un éditeur, de certaines collections, des œuvres d’un auteur ou encore d’une catégorie d’ouvrages. Ainsi, les éditions Gecko sont conservées à Évreux, la collection du Père Castor à la Médiathèque départementale de l’Eure, les œuvres (livres, affiches, catalogues…) de Philippe Dumas à Dieppe, celles de Georges Lemoine à Rouen. Les documentaires pour les 6-15 ans sont conservés à Sotteville-lès-Rouen, Le Havre recueille ceux sur l’architecture contemporaine, l’impressionnisme ou les ports, Oissel s’occupe des livres à toucher, Grand-Couronne des albums en langue germanique, l’ESPE de Mont-Saint-Aignan des ouvrages critiques sur la littérature jeunesse. Retrouvez la liste des axes de conservation sous l’onglet qui conserve quoi ?

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